Bienvenue dans l’outback.

La transmission de mon vélo remis à neuf, j’ai quitté la ville d’Adelaide avec Stefan (le cycliste allemand) pour prendre la direction de Port Augusta. Il s’agit de la dernière véritable ville avant Coober Pedy qui se trouve à plus de 1100 km au nord.  C’est pourquoi j’ai acheté de la nourriture pour 10 jours. Car dans l’Outback tout est très cher, un exemple concret: le prix du pain à Port Augusta est de 0.9$ et dans les villages de l’outback il peut monter à 5-6$.

Port Augusta à 2735 km de Darwin.

À Port Augusta, j’ai dit au revoir à Stefan après avoir passé presque un mois ensemble. Il a pris la route vers l’ouest pour rejoindre Perth et moi vers le nord en direction de Darwin.

Stefan

Après Port Augusta, l’outback Australien commence véritablement. L’outback est la partie très peu peuplée de l’Australie, située principalement dans l’arrière pays, fait de désert semi-aride. 

Pour rejoindre Darwin, j’aurais pu simplement suivre la route principale Stuart highway. Mais j’ai préféré faire un détour pour aller voir le parc national des Flinders Ranges. 

Arrivé dans l’outback, je me levais tous les jours vers 4h00 du matin pour rouler avant le levé du soleil et finir en début d’après midi. En effet, la température de l’outback variait entre 45 et 48°C… 

Village de Quorn, route vers Flinders Ranges.

Parc national de Flinders Ranges

Le parc Flinders Ranges contient la plus grande chaîne de montagnes de l’Australie.

Brachina gorge 

Oodnadatta Track

Après la traversée du magnifique parc national, je me suis dirigé vers Leight Creek, Marre et William Creek afin de rejoindre Coober Pedy en suivant la piste ‘‘Oodnadatta Track’‘.

Ancienne locomotive à Marre

La piste est bien ouverte, en avant pour 200 km soit 2 jours.

Oodnadatta Track encore une piste à tôle ondulé.

Passage au bord du lac Eyre, le plus grand lac salée d’Australie, d’une superficie de 9300 km². Ce lac est le plus souvent asséché.

Lac Eyre, complètement recouvert de sel.

Vers Williman Creek, lac asséché.

Pour rejoindre Coober Pedy, j’ai dû suivre une piste de sable de 166 km sans point d’eau.  Je me suis donc approvisionné en eau à William Creek pour 2 jours : en plus de mon sac d’eau de 10 litres, j’ai également rempli 4 bouteilles, soit 14 kg de plus sur mon vélo.

Hotel, camping, boutique générale à William Creek (Population : 6 habitants).

Piste entre William Creek et Coober Pedy

Bivouac en plein milieu du désert, seul au monde !

Coober Pedy

Après 160 kilomètres de pistes de sable et seulement 8 voitures rencontrées en 2 jours, j’ai enfin rejoint une route goudronnée et pas n’importe laquelle, la Stuart Highway, souvent appelé  »The Track ». Cette route fait 2834 km de distance et relie la ville de Port Augusta à la ville de Darwin au Nord de l’Australie.

 Arrivée à Coober Pedy en plein désert inhospitalier. 

Coober Pedy est la capitale mondiale de la production d’opal, ce qui fait que cette ville a la particularité d’avoir beaucoup de maisons troglodytes. Située au milieu du désert, la température peut monter jusqu’à 50°C l’été, c’est pourquoi beaucoup de personnes vivent dans d’anciennes mines. Ces maisons leur permettent de vivre à température constante tout le long de l’année.

Un train de la route sur la Stuart Highway.

J’ai ensuite pris la route vers le célèbre rocher Uluru, site sacrée du peuple aborigène d’Australie.

Drapeau du peuple aborigène d’Australie : nous hommes noirs sur la terre rouge, sous le soleil.

Uluru

Uluru est un inselberg de 348 métres au milieu du désert Australien, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. De nombreux touristes Français visitant Uluru m’on offert de l’eau fraîche et de la nourriture. Je les remercie.

Première crevaison

Après avoir fait le tour du rocher Uluru (10 km), j’ai continué vers le petit village de Yulara. C’est là que j’ai eu ma première crevaison après plus de 10 000 km.

Un petit bout de verre enfoncé dans le pneu arrière !

 La crevaison réparée, j’ai repris la route vers Alice Springs avec un vent de face et les mouches en bonus. Dans l’outback Australien, ce ne sont pas les moustiques mais les mouches qui s’infiltrent partout, dans les oreilles, le nez et les yeux. Elles sont tellement présentes que je suis parfois obligé de mettre une moustiquaire de tête pour avoir un peu de tranquillité. Au bord de la route se trouvent parfois des airs de repos où il est autorisé de camper gratuitement. Ces airs sont souvent équipées de toilettes sèches, d’un tank à eau, des tables et d’un endroit pour faire du feu.

Arrivée à Alice Springs en plein milieu de l’Australie.

Le 29 octobre, je suis arrivé à Alice Springs, après avoir essuyé un vent de face durant des jours. J’ai donc pris une journée de repos dans un Backpakers (Auberge de jeunesse), avant de reprendre la route vers Katherine.

Plus j’avançais vers le nord, plus le paysage devenait tropical avec une forte chaleur,  l’augmentation progressive de la végétation et de l’humidité, l’apparition des premiers moustiques et des premiers courts d’eau.

Source d’eau chaude à Katherine

Deuxième crevaison

Après la ville de Katherine, j’ai crevé pour la deuxième fois sur le pneu arrière. Cela s’explique par le poids plus important à l’arrière du vélo et le fait d’avoir un pneu inadapté. En effet, n’ayant pas trouvé de pneu marathon à Adelaide, j’avais acheté un pneu normal de VTT. 

Edith falls

Petit détour de 40 km pour voir la cascade Edith Falls.

Edith falls

Arrivée au Top End

Visite du Parc de Kakadu, qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans ce parc, j’ai vu de nombreux animaux, dingo, âne, chevaux et cochons sauvages, chauve-souris, fourmis vertes, crocodiles et de nombreux oiseaux.

Parc de Kakadu

Dans ce parc se trouvent de nombreuses galeries d’art rupestre aborigène datant d’environ 20 000 ans.

Art rupestre Aborigène

En route pour l’Amérique du sud.

Mon visa Australien expire dans quelques jours, je vais donc prendre un vol pour l’Argentine et continuer mon voyage à vélo à travers l’Amérique du sud. En partant de Ushuaia, je prendrai la direction de la Carretera austral au Chili, la cordière des Andes, le salar d’Uyuni, le lac Titicaca en Bolivie jusqu’au célèbre Machu Picchu au Pérou. L’arrivée à Ushuaia est prévu pour le 4 décembre.

Ushuaïa la ville la plus australe du monde.

A bientôt.

 

Arrivée à l’aéroport de Melbourne en Australie, je suis allé chercher mes bagages enregistrés; sans oublier bien sur mon vélo. Prendre l’avion avec un vélo est toujours stressant, dans quel état je vais retrouver mon vélo ?

Après quelques minutes, j’ai retrouvé mon vélo dans un état correct, je l’ai donc déballé et remonté pour prendre la direction du centre-ville de Melbourne. Mes premiers coût de pédales dans l’immense pays qu’est l’Australie. En Australie on roule à gauche et le port du casque est obligatoire.

L’Australie est un pays et une île de l’hémisphère sud avec différents climats : tropical, désertique, méditerranéene; et notamment une faune et flore unique.

Taille de l’Australie !

A Melbourne, j’ai pris quelques jours de repos pour visiter la ville avant de prendre la direction de la Great Ocean Road.

La Great Ocean Road

La Great Ocean Road est une  route magnifique d’environ 250 km. Cette route a été construite par des soldats revenus de la première guerre mondiale.

Porte de la Great Ocean Road

La Great Ocean Road

Sur la Great Ocean Road, j’ai fait la rencontre d’un cycliste Allemand Stefan, effectuant un voyage à vélo entre Melbourne et Perth. On a donc voyagé ensemble jusqu’à la ville de Port Augusta.

Twelve Apostles

En Australie, tous les jours je découvre de nouveaux animaux : koala dorment dans les eucalyptus, kangourou, walabi, émeu, lézards, serpents, … Et j’ai notamment fait la connaissance de l’oiseau magpie, cet oiseau n’aime pas les cyclistes. Au moins une attaque par jour, il plonge sur le casque et repart !

Tower Hill volcan inactif

Kangourou Island

Avec Stefan, on n’a décidé d’aller visité l’ile Kangourou avant de prendre la direction d’Adelaide. Nous avons placé nos deux vélos sur le ferry pour une petite croisière de 45 minutes vers une dès plus grande île d’Australie situé au sud-ouest d’Adelaide. Cette île a une faune et flore unique lié a son isolement et une grande partie de l’île n’a jamais été déboisé. 

Remarkable Rocks sur Kangourou Island

Nous avons fait le tour de l’île à vélo en six jours pour visiter les différents parcs nationaux abritant de nombreux animaux comme des groupes de phoques et des pingouins.

Phoques

Après quelques jours sur l’île Kangourou, nous avons repris la route vers la ville d’Adelaide. 

Mécanique vélo

A Adelaide, j’ai profité d’être dans une grande ville pour changer une partie de la transmission de mon vélo. La transmission était bien usée après 10000 km de routes et de pistes.J’ai donc changé la cassette, la chaîne, le plateau du milieu et le pneu arrière. J’ai choisi un pneu arriéré plus large que le précédent ( 26×2).

Prochaine étapes

Après avoir suivi la cote sud, je vais prendre la direction de l’outback Australien. La prochaine étape est la ville de Darwin à environ 3200 km au sud d’Adelaide. Avant Darwin, je vais bien sur aller voir le célèbre inselberg Uluru (Ayers Rocks), le rocher sacré du peuples Aborigène Australien.

En route et a bientôt.

Bientôt 6 mois de voyage, et je viens de franchir  en Australie les 10000 kilomètres.

Récapitulatif de ces 10000 km sur la route :

• Aucune crevaison,
• Pays traversés : France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Pologne, Pays-Baltes, Russie, Mongolie, Chine et actuellement l’Australie.

Le Gobi

 Mon Visa Chinois en poche, j’ai pris la direction de la Chine. Pour rejoindre la Chine depuis la Mongolie, il est nécessaire de traverser le désert de Gobi.

Entrée dans le désert de Gobi

Le désert de Gobi est une région désertique située au sud de la Mongolie et au nord de la Chine. Du superficie de 1 300 000 km², c’est un des plus grands déserts du monde. Sa température varie énormément entre la saison d’été et d’hiver, d’une moyenne de 38°C l’été et de -25°C l’hiver. Pendant la saison hivernale, il est le désert le plus froid du monde après l’Antarctique. Le Gobi est notablement connu par ses nombreuses découvertes de fossiles de dinosaures.

Chameaux dans le désert de Gobi (Mongolie)

Départ d’Oulan-Bator la capitale de la Mongolie, j’ai pris un cap plein nord en suivant l’unique route existant pour rejoindre la Chine. Cette route reliant la Chine est entièrement goudronnée depuis 2 ans.

Plus je m’éloigne de la capitale plus la steppe devient aride, les collines s’éloignent, la route devient de plus en plus plate et la circulation diminue. Arriver à environ 80 km après Oulan-Bator, je m’arrête faire une pause dans un petit village et là je rencontre deux voyageurs à vélo. Un Mongol et un Coréen effectuant un voyage à vélo d’Oulan-Bator à Qingdao (Chine) en passent par Pékin. Suivant la même route jusqu’à Pékin, on décide de rouler ensemble et de s’aider pour traverser le désert de Gobi.

Pour traverser le désert dans les meilleures conditions, on a effectué beaucoup de kilomètres journaliers pour ne pas transporter trop d’eau.

Paysages

Le désert de Gobi n’est pas uniforme, les paysages changent au fur et à mesure des kilomètres, vaste steppe, pierre de toutes formes, terre de différentes couleurs, dune de sable et chaîne de montagnes.

Désert de Gobi

Dans le désert, de l’ombre est toujours la bienvenue. A chaque fois qu’un camion est arrêté, on s’y réfugie pour profiter de l’ombre créée par le camion. En Mongolie les routiers voyagent souvent avec leurs familles, ce qui nous a parfois permis de partager leur repas.

Monastère de Khamar

En plein désert de Gobi, sous un soleil brûlant vivent dans un monastère des moines bouddhistes. Ce monastère très connu en Mongolie est un centre énergétique.

Monastère de Khamar

Arriver en Chine

Après des centaines de kilomètres dans le désert de Gobi en Mongolie, la frontière approche. Cette frontière est aussi interdite au vélos, on n’a donc placé nos vélos dans une voiture pour pouvoir passer la frontière. 

Vélo dans une voiture pour passer la frontière entre la Mongolie et la Chine.

Désert de Gobi en Mongolie intérieur (Chine)

 Arriver en Chine, le désert de Gobi ne s’arrête pas, parce-que l’on change de pays!

Il continu dans la région Chinoise de la Mongolie intérieur. La Mongolie intérieur est une région autonomes au nord de la Chine particulièrement désertique.

Village en Mongolie-intérieur (Chine)

En route vers Pékin

Après une bonne nuit dans un hotel à Erenhot, nous avons pris la direction de Beijing (Pékin).  

Fin de la Mongolie intérieur, fin du désert !

A environ 70 km avant la ville de Pékin, un petit détour pour visiter la grande Muraille de Chine sur le site de Badaling, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La grande muraille est un ensemble de fortifications militaires d’environ 6700 km réalisé entre le 3éme siècle  et le 17 éme siècle pour se protéger des invasions Mongoles.

  »C’est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse.  » (Source Wikipédia)

La grande muraille de Chine.

La grande muraille visité, nous avons pris la direction de la capitale Chinoise, par une succession d’une belle routes descendante en lacets dans un très joli paysage montagneux. Peu à peu, la descente se termine, et l’immense agglomération de la ville de Beijing fait son apparition.

Arriver à Beijing (Pékin)

Nous sommes arrivee tous les trois à Beijing sous une pluie intense, mais l’hébergement est au centre-ville, il faut encore faire au moins une vingtaine de kilomètres pour y arriver. L’immensité de Beijing paraît interminable, on se trompe de routes plusieurs fois. Mais après des heures de pédalage, parfois dans tous les sens, on n’arrive enfin au centre-ville de Beijing bien trempé. 

La ville de Beijing est la capitale de la République Populaire de Chine avec plus de 19 millions d’habitants. Il y a beaucoup de bruit, de pollution, de klaxon pour un rien et de la circulation dans tous les sens. Sur les pistes cyclables se côtoient les vélos, vélo électrique, scooters électrique et des mini-motos électrique, c’est le bordel ! Mais après plusieurs jours passés à pékin, on s’y habitue !

La cité interdite à Pékin

En route pour l’Australie

Après l’Asie, en route pour l’Océanie !

Mon vélo prêt à embarquer !

A bientôt pour des nouvelles aventures en Australie.

D’Oulan-Oude en Russie, j’ai pris la direction d’Oulan-Bator la capitale de la Mongolie.

 Arriver à la frontière Russe/Mongole de Kiakhta, on me dit que les 200 métrés entre les deux postes frontaliers sont interdits aux vélos  !

Après insistance avec un agent Russe, je ne peux toujours pas passer !

Je suis donc obligé de mettre mon vélo dans une voiture pour passer la frontière, je démonte mon vélo et après 2h30 d’attente et de fouille de mes sacoches, je suis enfin en Mongolie !

Je remonte mon vélo, et je prends la direction de Oulan-Bator à 350 km au sud. La steppe est de plus en plus présente au fur et à mesure que j’avance ; et les premières Gers (yourtes en Mongol) font leur apparition.

Le soir venue, je plante ma tente d’une façon différente qu’auparavant. En Mongolie, il y a beaucoup de steppe, donc peu d’obstacles aux vents. Je mets de ce fait toutes mes sardines par mesure de précaution.

Un matin au réveil, je m’aperçois que des chevaux semi-sauvage ont dormi juste à côté de ma tente.

Après presque une semaine et trois orages, j’arrive dans la capitale Mongole. Je dois absolument passer quelques jours dans cette ville pour obtenir mon visa Chinois.

Magasins d’état à Oulan-Bator

Je me renseigne des documents nécessaires pour un visa Chinois, il faut :

• Billets d’avion Aller/Retour obligatoire
• Réservation d’hôtel
• Attestation d’assurance
• Formulaire
• Photocopie passeport + photo
• Relever bancaire

Petit problème, je ne vais pas prendre l’avion !

Il faut donc créé des fausses réservations d’avion, les Air-Market à Oulan-Bator sont habitué à ces demandes. Ils font sa gratuitement.

Après avoir réuni tous ces documents, je peux me rendre à l’ambassade de Chine à Oulan-Bator. Lever à 5h00 du matin, pour ne pas me retrouver dans une file interminable, j’arrive à 5h30 à l’ambassade (ouverture à 9h30) et il y a déjà une file d’attente ! Le mois d’août est la période des demandes des étudiants Mongole pour obtenir un visa d’étude.

Après des heures d’attente, je suis enfin devant le guichet pour déposer mon dossier. Tous les papiers demandés sont ok ! Mes faux billets d’avion passent ! Ouf ! (Ils savent très bien que c’est des faux, tout le monde fait la même chose à Oulan-Bator pour son visa Chinois !)
Je demande un visa express, et le jour même j’ai mon visa Chinois pour 1 mois.

Je peux donc quitter la capitale Mongole pour prendre la direction du désert de Gobi, une des parties les plus difficiles de mon voyage. Le désert de Gobi présente des fortes différences de températures entre le jour et la nuit; et des vents très violents peuvent survenir.

A bientôt.